Inerties
EN SUSPENSION
CONCEPTUALISÉ ET RÉALISÉ PAR
AMÉLIE MARCHAND
Cette conception aborde les inerties sous différents aspects - autant physique, métaphorique, que relationnel. Elle met en scène des corps, représentés par des silhouettes noires, dans un esthétisme de froideur et de lenteur. L’inertie se lie, d’un premier regard, par le vêtement créant une présence, inerte. La transparence du tissu met l'accent sur le vide. De plus, la position statique du vêtement met en lumière la stabilité d'un corps en chute. Cette composition se repose sous le filage qui lui, met en lumière le poids de la gravité pour l’ensemble du dispositif. Cette silhouette noire fait écho aux autres corps, de même couleur, en projection sur les deux écrans.
En ce sens, le contenu vidéo suit la même ligne directrice expliquée ci-dessus. Des images statiques, des contenants vides, des espaces habités par l'absence, etc. Cela illustre l'aspect d'inertie par le funambule et l’épouvantail.
De plus, un texte accompagne l'installation.
Celui-ci a été composé par Martina Marri-Boivin, finissante en Études théâtrales de l'École supérieure de théâtre.
CROQUIS ET ÉLABORATION DU PROJET
Je me suis donné un défi personnel en abordant, pour la première fois, la projection vidéo dans mon installation.
Mon principal intérêt se penche pour la conception de costumes.
Avec Xpo-scéno, je me suis donné un défi personnel en abordant, pour une première fois, la projection vidéo.
Outre mon appréciation générale des différentes sphères de la scénographie, mes désirs conceptuels se penchent principalement vers la conception de costumes.
A M É L I E
M A R C H A N D
Inerties en suspension - Captation complète
Inerties en suspension - Une conception et réalisation complète d'Amélie Marchand
Le silence prend une place importante dans cette installation. Il permet au texte et aux images de parler d'eux-mêmes. De plus, l'abstinence sonore souligne une présence par son absence, une notion de l'inertie.
Vidéo extra
Inerties - Un texte de Martina Marri-Boivin
1.
Inerte,
Fatiguée,
Morte…
Je suis si fatiguée
De ne pas bouger ;
De n’être qu’un moi
Endolori,
Gelé,
Parmi des branches sans vie pour la saison,
Parmi des champs cartes postales.
Moi, seule,
Je ne bougerai pas.
J’avais besoin de ta force,
J’avais besoin de quelqu’un d’autre que moi afin de combattre les noirceurs de mes journées.
Je reste là,
Un moi somnambule,
Un moi endormi,
Un moi déchu.
2.
Carcasse de souvenirs
Qui peine à survivre.
Inerte et suspendue dans le vide
Silhouette inerte
Éternellement à la recherche des souvenirs que tu as laissés
3.
Je n’existe qu’à travers ce que tu as abandonné.
Mes mouvements vains font écho au passé,
Trouver l’équilibre d’une vie sans toi est difficile.
Tomber à l’infini,
Mais jamais vraiment complètement.
Je tente de me relever,
Mais je ne suis que figure abstraite,
Résultat d’un découlement de pensées noires.
Amélie Marchand remercie toutes les personnes qui lui ont apporté du support afin de réaliser ce projet.
Au plan académique
Éric-Olivier Lacroix, Yves Labelle, Hugo Dalphond-Laporte, Azraëlle Fiset, Charles-Hugo Duhamel, Catherine Desjardins-Jolin, Marie-Michèle Mailloux, Yves Hallé, Luc Maltais, Valéry Michaud, Daphné Laramée, William Couture, Sylvianne Binette et le personnel de l’audiovisuel
Aide extérieure
Zachary Noël-Ferland, Martina Marri-Boivin, Yoann Deslauriers-Binette et Marilou Lebel
Vidéos
Marie Lytwynuk
Photo
Diego Stranger